Je me suis amusée à demander à ChatGPT s’il était sexiste. Et si sa techno l’était. J’ai poussé le vice et le tournevis en lui demandant de traduire de l’anglais au français des métiers, non genrés en anglais tels que “Doctor”, “Nurse” ou encore “Assistant”. Première surprise, ChatGPT se défend plutôt bien. Non, l’outil n’est pas sexiste. C’est “un programme informatique impartial”. Il est programmé pour répondre de “manière neutre et équitable”. Pourtant, l’agent conversationnel n’hésite pas une milliseconde à traduire “Doctor” par Docteur”. Les hommes, ces héros de la médecine, les femmes, ces parfaites infirmières. Avec ses quelque 123 millions d'utilisateurs mensuels actifs, ChatGPT reflète un peu, beaucoup trop, les préjugés et les discriminations de nos sociétés. Et ce n’est pas moi qui le dit, même si je pourrai, mais c’est le magazine féministe d’Arte, Kreatur, qui le démontre en 11 minutes. La versatilité de l’algorithme, qui est la force principale de la techno, est également son grand travers. Biais cognitifs, préjugés, discriminations : et si ChatGPT n’était que le reflet de nos sociétés inégalitaires et patriarcales ?
Et sinon, dans le genre femmes de la science, de la cosmétique et de la vente en ligne, je vous présente Olivia Doppelt-Azeroual, PhD. Docteure en modélisation moléculaire, Olivia a lancé sa propre marque de cosmétiques naturels à base de CBD, Oda Zen. Pour ce projet, à la croisée des laboratoires, des champs de chanvre et du commerce en ligne, la docteure s’est entourée de Dénénodji M'Bondjim 🦁 , connecteuse et business advisor. Parce que “Vendre en ligne, c'est d'abord savoir s'entourer”, je donne la parole à ces deux femmes entrepreneures dans le dernier épisode du Café des Femmes de l'e-commerce.
- Par Laetitia Lamari, fondatrice de WIRE -